Ca aurait quand même été la honte de rentrer sans passer par la capitale chinoise et par cette construction gigantesque qu'est la Muraille de Chine !!!
Depuis le week-end dernier, c'est chose faite.
Nous sommes finalement partis tous les deux, Marie ayant déjà fait ce circuit avec l'école et voulant profiter de ses copains avant notre départ, elle est restée chez Steph et Mathieu.
Et heureusement ! Nous avons décollé avec 4 heures de retard à cause de la météo pourrie du moment... ce qui nous a fait arriver bien plus tard que prévu...
Après une petite nuit d'à peine 4 heures, nous avons découvert les sites principaux de la ville avec Terry, guide anglophone. Il y avait tout de même pas mal de monde, comme on s'en doutait - fête des bateaux dragons oblige...
1 - Le Temple du Ciel (Tiantan)
Situé au sud de Pékin, il a été construit sous le règne de Yongle de la dynastie des Ming en 1420. Des reconstructions et restaurations ont été effectuées sous le règne des Ming et des Qing.
Le parc du temple couvre une superficie de 273 hectares, il s'étend sur une longueur de 1,5 km du nord au sud et sur une largeur variant de 1 à 1,7 km d'est en ouest.
Pour les empereurs des dynasties Ming et Qing, le Temple du Ciel servait de lieu impérial de prières pour les moissons. Dans l'ancienne Chine, l'empereur était considéré comme le fils du Ciel, qui gérait l’ordre sur terre sous autorisation céleste. Afin de montrer son respect au ciel, les cérémonies de sacrifice étaient très importantes.
Deux murs divisent le Temple du Ciel en deux parties, l’autel intérieur et l’autel extérieur. La configuration au nord du mur est carrée, celle du sud est ronde, ce qui signifie que le ciel est rond et la terre est carrée.
Souvent les murs sont recouverts de tuiles de couleur verte et les bâtiments ronds de couleur bleu ; le vert est le symbole de la terre, le bleu est celui du ciel.
Le complexe comprend de nombreux temples différents dont : la salle des prières pour la récolte (Qi Nian Dian), la demeure du seigneur du ciel (Huang Qiong Yu), la salle de l'abstinence (Zhai Gong) et l'autel du ciel (Yuan Qiu Tan).
En 1998 Le Temple du Ciel a été inscrit par l’UNESCO à la liste du patrimoine mondial.
2 - La place Tiananmen
Cette place est à l'image de la Chine : immense. Elle couvre 44 hectares et elle peut contenir jusqu'à un million de personnes.
Au cours du dernier siècle, la place Tiananmen est devenue le témoin des évènements marquants de l'histoire chinoise. C'est aujourd'hui l'un des symboles majeurs de la Chine voire même un lieu de pèlerinage pour tous les Chinois. C'est en effet l'un des monuments du pays recevant le plus de visites lors des voyages de Chinois à Pékin. Les grands évènements y sont toujours tenus et, tous les jours, des milliers de touristes s'y rendent pour assister à la levée du drapeau national. C'est autour de cette place que les décisions majeures sont prises pour 1,3 milliards de Chinois.
Porte de la Cité Interdite
La porte qui se situe au nord de la place est la première porte pour entrer dans la Cité Interdite, lieu autrefois réservé aux empereurs.
Tiananmen tient son nom de la tribune correspondant à la première porte de la Cité Interdite de Pékin. Le mot signifie littéralement « porte de la Paix Céleste ». En effet, le caractère chinois "men" se traduit comme "porte", "an" comme "paix" et "tian" comme "ciel". Il faut savoir que, dans la culture chinoise, l'empereur est le fils du ciel. Cette porte représente donc l'entrée dans la demeure du pouvoir cédé par le ciel, la résidence de l'empereur.
Construite en 1651 puis agrandie pour célébrer le dixième anniversaire de la République populaire, la place présente en son centre le Monument aux Héros du Peuple. Faisant face à la Cite Interdite, se dresse le Mausolée de Mao.
L'assemblée du Peuple est à l'ouest et le Musée d'Histoire et de la Révolution est à l'est.
La porte précédemment citée est célèbre dans tout le pays pour être la tribune d'où Mao Zedong proclama le 1er octobre 1949 la fondation de la République Populaire de Chine et hissa le premier drapeau de la nouvelle Chine. C'est d'ailleurs Mao qui demanda l'agrandissement de la place en 1959 pour qu'elle puisse accueillir plus d'un million de personnes lors des célébrations nationales.
3 - La Cité Interdite (Gugong 故宫)
Située au centre de Pékin, la Cité Interdite était le palais impérial de Pékin sous les dynasties des Ming et des Qing, sous le règne de 24 empereurs. Le nom complet de la Cité interdite est la Cité Pourpre Interdite. Les anciens astronomes chinois croyaient que Polaris (l’étoile polaire) était au centre du ciel et que l'empereur céleste y vivait dans un palais pourpre, ce qui explique pourquoi les chinois ont attribué à cette cité, le nom de Cité Pourpre Interdite. De nos jours, on l’appelle généralement la Cité Interdite.
C’est le palais impérial le mieux conservé en Chine. Construit entre 1406 et 1420, dans le style architectural traditionnel, le Palais Impérial couvre plus de 72 hectares sur une longueur de 960 mètres du nord au sud et une largeur de 750 mètres d'est en ouest. La Cité Interdite est protégée par une muraille d'enceinte de 10 mètres de haut et contournée par une douve large de 52 mètres. On dit qu’elle comprenait 9999 pièces mais en réalité c’est 8704.
La plupart des bâtiments ont été construits en bois. Les grosses colonnes en bois dressées sur des socles de marbre supportent la toiture magnifiquement décorée et couverte de tuiles vernissées jaunes. Dans la Cité Interdite la couleur jaune a été beaucoup utilisée parce qu’elle est la couleur de la terre ancestrale dans la culture chinoise : sur la terre jaune les Chinois vivent et l’empereur est le cœur du peuple de la terre jaune.
Les principaux bâtiments jalonnent l'axe central qui est aussi l'axe de la ville de Pékin, les autres se répartissent sur les deux côtés, en respectant le principe de la symétrie. Toute la disposition offre un aspect majestueux.
La Cité Interdite se divise en deux parties : la cour extérieure et la cour intérieure.
La cour extérieure, qui couvre la partie nord, était la partie officielle où le souverain accédait au trône, célébrait son anniversaire, se reposait, recevait ses ministres, présidait les grandes cérémonies officielles, organisait des banquets. Elle possède trois bâtiments des plus remarquables : la salle de l'Harmonie Suprême (Taihe dian), la salle de l'Harmonie Parfaite (Zhonghe dian) et la salle de l'Harmonie Préservée (Baohe dian).
La cour intérieure qui occupe la partie nord, se compose du palais de la Pureté Céleste (Qianqing Gong), la salle de l'Union (Jiaotai Dian), le palais de la Tranquillité Terrestre (Kunning Gong), les Six Palais de l'Est et les Six Palais de l'Ouest où habite la famille impériale.
Le palais de la Pureté Céleste était la résidence de l’empereur avant le règne Yongzheng, troisième empereur des Qing. Après lui les empereurs résidaient dans la salle de la Nourriture de l’Esprit (Yangxin dian). La salle de l'Union était la salle des célébrations lors de l’anniversaire de l’impératrice et également la salle pour conserver le sceau impérial. Le palais de la Tranquillité Terrestre (Kunning Gong) était la résidence de l’impératrice.
Maintenant la Cité Interdite est devenu un musée en Chine, s’affichant comme le symbole de la civilisation chinoise ancienne. En 1987 la Cité Interdite a été inscrite au Patrimoine mondial culturel de l’humanité à l’UNESCO.
Pour finir, une photo de la colline du charbon située juste en face :
et une photo de la Cité Intedite prise depuis cette colline...
4 - Déjeuner dans un restaurant local
Petite pause pour nos jambes ! Je ne m'étendrai pas plus, pas le temps ! Et puis le déjeuner était bof 😜
5 - La Tour du Tambour
La Tour du Tambour de Pékin se trouve au nord de la Cité Interdite. Sa construction date de 1272, ce qui en fait l'un des édifices les plus vieux de Pékin. Elle comporte deux étages et se dresse sur une hauteur de 47 mètres, et il est possible d'accéder en haut en empruntant un escalier assez raide.
Si auparavant il y avait plusieurs tambours placés en haut de la tour, il ne subsiste plus actuellement qu'un seul exemplaire, malheureusement en mauvais état.
A l'origine, il y avait un tambour de grandes dimensions ainsi que 24 tambours de taille plus petite. Des hommes étaient chargés de les frapper à intervalles réguliers, pour indiquer l'heure aux habitants de la ville. Du 13ème au début du 20ème siècle, la Tour du Tambour servait alors principalement à marquer les heures. Les tambours actuels sont des reconstitutions.
Par chance, nous avons visité la tour aux horaires de démonstration des tambours, impressionnant !
6 - La Tour de la Cloche
Cloche à laquelle on accède également en empruntant un escalier abrupt
Située juste en face de la Tour du Tambour,
la tour de la Cloche est comme sa voisine située sur l’extrémité Nord de l’axe central de la capitale chinoise. Cette tour a été construite sous la dynastie Ming en 1420 puis a été rénovée plusieurs fois jusqu'en 1980. Elle mesure environs 33 mètres de hauteur et s'affiche avec de grands murs en pierre ainsi qu'un toit de tuiles vernissées vertes.
La tour a été rendue célèbre dans toute la Chine pour abriter la plus grande cloche du pays. Elle mesure en effet 7 mètres de hauteur et pèse 63 tonnes.
Cette cloche servait autrefois à prévenir de l'ouverture et de la fermeture des portes de la ville. Son tintement pouvait être entendu jusqu'à une distance de 20 km. Elle avait été à l'origine forgée en fer. Alors que le son qui s'en dégageait n'était pas assez fort, elle fut remplacée par une cloche massive en bronze d'une épaisseur de 10 cm.
Depuis la tour, on peut profiter de la vue sur le parc Jingshan, la Cité Interdite et la Place Tiananmen.
7 - les Hutongs
Les Hutong de Pékin sont un dédale de ruelles anciennes qui datent de plus de 800 ans. Malheureusement, leur nombre diminue très vite pour laisser place à des bâtiments modernes et autres centres commerciaux.
Les Hutong sont constitués d'habitations avec cour carrée intérieure qui se joignent les unes aux autres. Chaque ruelle peut comprendre une centaine de maisons, et les cours ouvertes sont reliées entre elles par des galeries. Il est plaisant de se perdre dans les Hutong pour découvrir des scènes de vie quotidienne pékinoise.
Malgré un plan de protection, des Hutong disparaissent chaque jour.
8 - La principale avenue commerçante
En commençant par une pause devant l'église St Joseph de Wanfujing ou cathédrale Wangfujing.
Bien fatigués, nous nous sommes couchés avant 21h30 pour récupérer et bien profiter du lendemain !
9 - La Grande Muraille de Chine
Pour rappel, à l'origine la Muraille était destinée à défendre la population contre les invasions venues du nord. Par la suite, elle servait surtout à protéger la route de la soie. Elle a été construite sous différents empereurs chinois, du 3ème siècle avant JC au 17ème siècle après JC. Sa partie principale se compose de murs, de pistes cavalières, de tours de guet et d’abris, et longe des forteresses et des cols sur son parcours.
Longue à l'origine de plus de 20 000 km, il se dit que c'est le seul ouvrage construit par l’homme sur cette planète que l’on puisse voir depuis la lune, ce qui est impossible à l'oeil nu...des astronautes ont toutefois pris des clichés depuis l'espace. De nos jours, avec son usure, il est difficile d'en connaitre la longueur exacte (entre 6000 et 9000 km).
Alors, pour notre deuxième jour sur Pékin, place à la Grande Muraille de Chine !
Mais quelle portion de celle-ci allions-nous choisir ??? Ce fut la question de départ !
Entre les sections en rénovation, celles interdites par l'État ou celles envahies de touristes chinois, il est en effet parfois difficile d'y voir clair et de faire un choix parmi les différentes portions.
Après m'être bien renseignée auprès de la communauté francophone puis de multiples guides chinois qui se contredisaient les uns les autres..., j'ai fini par choisir la section de Jinshanling, soit disant la moins touristique... congés chinois obligent, mieux valait partir en connaissance de cause !
Alors que beaucoup de sections de la Grande Muraille se trouvent à proximité de Pékin, Jinshanling se trouve à 120km au Nord de la capitale, il faut donc compter 2 à 3 h de route depuis le centre de la capitale. Partiellement restaurée, Jinshanling présente des parcelles très robustes voire parfois un peu dangereuses.
Jonchant les crêtes des montagnes, Jinshanling offre une belle vue sur les monts de la province du Hebei.
Avantages de cette section : Paysages superbes, ruines authentiques partiellement rénovées et une découverte dans le calme.
Parfait pour : Les photographes et les randonneurs.
Eh bien on n'a pas été déçus ! Bien que le soleil soit brûlant et que la pente soit abrupte, notre découverte s'est fait dans le calme ! Nous n'avons même pas utilisé le téléphérique, nous avons tout fait à pied.
Même pour redescendre.
Nous sommes rentrés sur Pékin assez tôt, ce qui nous a permis de nous balader de nouveau dans les hutongs,
de flâner autour du lac Qiánhai,
de finir tranquillement autour d'un petit diner en amoureux,
puis de prendre un verre dans un bar sympa !
Voilà, post terminé malgré tout le boulot que j'ai en ce moment et l'organisation de notre retour !!!!! J'ai essayé de donner quelques explications tout en restant assez succinte, il y aurait tant à dire !