Voyage à Hong Kong n°2 / Le musée d'histoire
Après avoir acheté les billets avec moi, Géraldine a apprécié de faire le trajet avec nous tous jusque HK, seule avec ses 4 bambins... son cher et tendre déjà sur place pour le boulot, ils devaient se retrouver là-bas avant leur envol pour la Thaïlande. Tout s'est bien passé, malgré un peu d'agitation et de fatigue dans l'air...
Arrivés à la gare, séparation de nos chemins, et nous partons pour notre hôtel en taxi, sur l'île Tsing Yi, choisie pour sa proximité avec l'île de Lantau, où nous devions passer le dimanche.
Comme nous sommes 6, nous avons pris deux taxis, Jéjé a montré l'adresse de l'hôtel au premier, puis nous a laissés partir devant. J'ai croisé les doigts pour qu'il nous emmène à bon port, car je ne connaissais pas du tout l'adresse de l'hôtel ! Sur place, une belle vue sur des containers :
Dire que le nôtre était perdu lui aussi cet été au milieu de tous, minuscule, qu'il aurait pu tomber à l'eau... et qu'il va falloir remettre ça dans quelques mois... enfin n'y pensons pas (zut j'oubliais que des copines ont le leur en pleine mer...).
J'avais dans l'idée d'aller visiter un monastère célèbre ainsi qu'un village de pêcheurs sur l'île de Lantau. L'humidité amiante extérieure ne se prêtant pas à la contemplation du paysage depuis les hauteurs, changement de cap et direction le Musée de l'Histoire de Hong Kong, dans le quartier Tsim Sha Tsui de Kowloon. Très intéressant paraît-il, alors autant le faire un jour de mauvais temps. Cette fois-ci, nous avons testé le métro.
Moi qui trouvais celui de Canton très moderne, j'ai été impressionnée par celui-ci : très spacieux, lumineux, propre, moderne quoi ! Je crois même que je suis en train de réussir à le faire accepter par Jérôme, qui veut rarement le prendre...
Nous avons trouvé sans peine le musée peu après la sortie.
Nous y avons passé trois heures, ce qui est court pour bien lire les panneaux, surtout quand ils sont écrits en anglais et que même les aînés de notre fratrie n'avaient pas franchement l'intention de faire trop d'efforts pour lire... je me suis beaucoup faite attendre, mais j'ai vraiment aimé, bien que n'ayant pas tout compris. Voici ce que j'en ai retenu :
Le musée est découpé en huit galeries :
- Environnement naturel : la formation du territoire il y a 400 000 d'années et succession des périodes géologiques
une forêt tropicale avec arbres immenses, faune et flore de la région (il y a 6000 ans)
On s'y croirait presque...
- Préhistoire : dans un décor de plage artificiel, plusieurs activités quotidiennes représentées
ainsi que des cartes des sites archéologiques, tellement belles que je les ai photographiées
Hong Kong dans son ensemble Ile de Lantau où on aperçoit l'aéroport international au nord (ouvert en 1998)
- Galerie des Dynasties : des Han aux Qin (j'avoue, je suis passée rapidement, tant d'écriture anglaise, c'était ennuyeux pour moi)
- Ethnologie : la vie au port, un mariage local, les croyances... les modes de vie de groupes ethniques aux coûtumes flamboyantes
Sympa le porte-bébé !
- Guerre de l'opium et cession de HK à la couronne britannique
Au 19è siècle, les Anglais vendaient des quantités importantes d'opium (produit en Inde) sur le territoire chinois pour équilibrer leur balance commerciale déficitaire avec le pays (ils importaient beaucoup de marchandises de Chine mais n'exportaient presque rien). La Chine a tenté de mettre fin à ce trafic sans y parvenir. La première guerre de l'opium aboutit au traité de Nankin en 1842, dont les deux principaux articles furent la cession de Hong Kong à perpétuité à la couronne britannique et l'ouverture des ports du sud au commerce européen.
Quant à la deuxième guerre de l'opium, elle s'est terminée par d'autres traités dont la cession de Kowloon, à perpétuité également. Puis, en 1898, ce fut l'ensemble des Nouveaux Territoires, dans le cadre d'un bail d'une durée de 99 ans.
Le bail des Nouveaux Territoires arrivant à expiration en 1997, les Chinois obtinrent des Britanniques que la rétrocession s'étende à l'ensemble de la colonie, sous réserve de garanties données aux habitants quant au maintien de leur mode de vie, de leur autonomie, et de leur liberté pendant au moins 50 ans. C'est en 1984 que Margareth Thatcher et Deng Xiaoping ont signé en ces termes une déclaration sino-britannique.
La rétrocession eu lieu le 1er juillet 1997, jour où le dernier gouverneur britannique Chris Patten quitta l'île.
Hong Kong possède donc aujourd'hui le statut de Région Administrative Spéciale. Comme Macau, elle a ses propres lois, son propre budget, sa propre fiscalité, sa propre politique. L'autorité de Pékin s'applique aux domaines de la défense et de la politique étrangère. Extérieurement, la présence britannique se fait toujours sentir : bâtiments historiques, thé à 17h, conduite à droite, signalisation bilingue... mais la ville est vraiment chinoise : la population, la langue, la cuisine, et la culture demeurent cantonaises.
- Essor économique de la ville
Reconstitution d'un port
une vieille rue
un intérieur
la banque
- Occupation japonaise à partir du 8 décembre 1941, durant plus de trois ans et demi
- Modernité de HK, dimension internationale et retour à la Chine
Allez, on arrête là, j'ai presque fait le tour.. c'est un peu long, mais une visite tellement enrichissante.
Une dernière photo tout de même : Nathan Road, "LA" rue qui traverse Kowloon du nord au sud, que nous avons empruntée à plusieurs reprises
et un petit au revoir à Marie qui, de retour à l'hôtel, allait découvrir sur sa carte d'anniversaire sa journée du lendemain...